L’incivisme en milieu scolaire, dans les services publics de l’Etat, dans la circulation routière, le saccage de biens publics et privés, etc. Il s’agit d’un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur au Burkina. Face à ce fléau inquiétant, la semaine scolaire d’éducation à la citoyenneté a été initiée. Placée sous le parrainage du Mogho-Naaba Baongo et présidée par le Ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Jean Martin Coulibaly, la cérémonie officielle de lancement des activités a eu lieu ce lundi 24 octobre 2016, au lycée Philippe ZindaKaboré.
« La société de demain sera ce que la jeunesse voudra qu’elle soit. Mais, elle sera surtout ce que nous adultes, aurons fait vivre à cette jeunesse » a signifié le ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation.
On se rappelle des violences perpétrées par des élèves à l’endroit de leurs enseignants à Nagaré, dans la commune de Logobou, au lycée Yadéga de Ouahigouya ou dans certaines de nos universités. « Cet incivisme que nous observons au sein de notre société n’est pas du seul ressort des élèves. Si vous regardez dans la rue, dans votre quartier ou peut être à la maison, vous serez témoin d’un certain nombre d’actes d’incivisme », a indiqué le ministre Jean Martin Coulibaly.
Il faut résolument mettre fin à ce fléau, de l’avis du ministre en charge de l’éducation nationale. D’où cette semaine d’éducation à la citoyenneté qui se veut une tribune pour magnifier et célébrer la citoyenneté, la culture de la paix et de la non-violence. Pour lui, la semaine scolaire d’éducation à la citoyenneté est un moment fort pour développer le savoir vivre ensemble et encourager les comportements citoyens en milieu scolaire. « Il s’agit de consolider la cohésion sociale en préparant nos jeunes à leur rôle de citoyens et de défenseurs des valeurs de la république » a renchéri le ministre en charge de l’éducation nationale.
Pour éradiquer ce fléau, le Burkina ambitionne de remobiliser le peuple burkinabè autour des valeurs cardinales de la société et ce, par une contribution du monde de l’éducation. Mais avant, il faudrait que les adultes donnent l’exemple. « Si nous voulons que la jeunesse de ce pays qui est en l’avenir soit civique, cela commence déjà par nous les adultes. Nous devons nous comporter de façon civique et les enfants apprendront de ce comportement exemplaire » a soutenu le président de la présente cérémonie.
Les élèves quant à eux, se sont engagés à renoncer à toute sorte d’indiscipline, notamment à l’endroit de leurs enseignants. Aussi, ils ont émis le souhait que l’éducation civique et morale soit effective dans les établissements du Burkina Faso.
En attendant, Diallo Nafissatou Aïda, élève en classe de terminale A4 au Lycée Philipe Zinda Kaboré dit vouloir sensibiliser ses camardes au cours de cette semaine. « Il y a beaucoup d’actes inciviques, de désordre et j’espère qu’avec le message qui a été lancé au cours de cette semaine, que mes camarades pourront prendre conscience de leurs actes. Je vais essayer de sensibiliser les camarades afin qu’ils prennent conscience de certains actes qu’ils posent » a-t-elle laissé entendre.
A ce propos, le ministre de l’éducation nationale soutient : « Il faudrait que nous ayons derrière nous, les événements que nous avons vécus cette année scolaire. C’est un processus que nous enclenchons ».
Organisée sur l’ensemble du territoire Burkinabè, la première édition de la semaine scolaire d’éducation à la citoyenne se déroule du 24 au 28 octobre 2016. Au programme, des conférences débats sur le thème de la citoyenneté et du civisme, des panels, des débats télé et des formations au profit des enseignants. La présente cérémonie a connu la participation du ministre en charge de la jeunesse et de la représentante de l’UNESCO.