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Musique : « Les artistes engagés n’ont malheureusement pas de soutien », Ardjima Diagbouga alias Diarèz le poète révolté

mardi 16 juillet 2024, par Pascal YE

A l’état civil Ardjima Diagbouga, alias Diarèz le poète révolté, est un jeune artiste musicien slameur. Se définissant comme un artiste engagé, il dénonce tout ce qui entrave le développement de la société. L’artiste exerce également dans le domaine de l’éducation comme assistant d’éducation. Dans l’entretien qui suit, il explique les motivations de son engagement dans la musique et nous parle de son actualité.

Lefaso.net : Comment êtes-vous entré dans la musique et quelle est votre style musical ?

Diarèz le poète révolté : Il faut dire que la musique, c’est inné chez moi. Mais officiellement, j’ai commencé à partir de 2015 lors du concours national « Je slam pour ma patrie » où j’ai été demi-finaliste. C’est de là que tout a commencé et je peux dire que je suis un chanteur slameur.

Pourquoi vous définissez-vous comme un artiste engagé ?

Je suis un artiste engagé. Pour tous ceux qui m’écoutent, depuis mes débuts je me suis toujours identifié par ma façon de m’exprimer dans mes chansons à la dénonciation. Je décris un peu les réalités de nos sociétés donc ceux qui m’écoutent m’identifient comme étant un artiste engagé. Disons que ce qui inspire l’artiste, c’est son milieu, son vécu et puis un peu son entourage. On dit que l’artiste vit ce qu’il dit donc c’est un peu ça.

Parlez-nous de votre discographie ?

J’ai un album de six titres qui est sorti en 2021 et après cela, j’ai fait cinq singles parfois en collaboration avec d’autres artistes. J’ai même un qui n’est pas encore sorti.

En quelle langue chantez-vous en général ?

C’est essentiellement en français parce que nous écrivons plus en français. Vu que j’ai commencé en français et le slam est plus vivant dans cette langue. Mais, il arrive des moments où j’associe d’autres dialectes comme le Gourmantchéma.

Comment conciliez-vous la musique et votre fonction ?

Il faut dire que j’essaie de faire les deux parce que d’abord c’est ma profession qui est en avant et la musique vient en deuxième position. C’est une passion et je fais en sorte de combiner les deux autant que je peux. J’ai commencé mon travail avant de m’engager dans la musique.

Diarez le poète lors d’une prestation

Comment vos élèves prennent le fait que leur assistant d’éducation soit un artiste ?

Ça leur plaît beaucoup surtout quand il y a les activités scolaires ou bien quand ils me voient sur des plateaux. Très souvent, ils m’approchent pour me dire qu’ils veulent faire du slam. En gros, ça les motive et ils se sentent bien quand ils me voient chanter.

Comment produisez-vous votre musique ?

Les débuts n’ont pas été simples je gère avec les moyens de bord. Cependant, quand on est un artiste, il faut se battre et essayer d’aller de l’avant. Je peux dire que c’est au fur et à mesure que nous avançons que nous croisons des bonnes volontés qui croient en nous. En tout cas, aujourd’hui, je peux dire merci à Dieu car j’ai un parent qui me soutient et avec le soutien des uns et des autres, j’arrive à produire quelque chose.

Quelle est votre actualité musicale et quels sont vos projets d’artiste ?

En tant qu’artiste, actuellement, avec l’insécurité, les projets sont au ralenti. J’avais envie d’enregistrer quelque chose pour soutenir ma région. L’année passée j’y étais mais c’était de façon personnelle avec pour projet de réunir tous les artistes de l’Est. J’avais aussi un projet d’album avec des artistes de chez nous parce que j’aime beaucoup l’union même si le genre n’est pas pareil. Mais je travaille là-dessus lentement mais sûrement.

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Les artistes engagés n’ont malheureusement pas de soutien et les gens ne veulent pas coller leurs images à ces gens. J’aimerais dire à ces gens-là qu’il faut avoir une autre image de ces artistes qui dénoncent pour un monde plus juste. Nous avons participé à des activités où les gens ne pensaient pas nous voir. Tout ce que l’on fait, c’est pour le bien commun. Donc, il faut vraiment soutenir les artistes surtout les artistes engagés car ce n’est pas simple. On demande aux bonnes volontés de toujours nous accompagner.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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