Aujourd’hui une professionnelle du marketing, des réseaux sociaux et de la communication digitale, Edéou Rosemonde Bayoulou n’avait pourtant pas un parcours qui l’y prédestinait. Titulaire d’un baccalauréat en comptabilité G2, elle sent que les chiffres ne sont pas trop sa tasse de thé. « Je trouvais que ce n’est pas une filière qui correspondait à mes aspirations. Donc à l’université je me suis inscrite en gestion commerciale où j’ai obtenu un diplôme de technicien supérieur (DTS) avant de me spécialiser plus tard en marketing. Il me fallait après tout cela m’adapter à l’évolution du marché de l’emploi et le digital était la meilleure option pour moi » explique la jeune dame.

Elle a donc été autodidacte en digital car tout est parti d’une pure curiosité. Au fil du temps, les choses s’imposent peu à peu à elle avant de devenir une passion. Après son DTS, Edéou Rosemonde Bayoulou a travaillé dans un call center. Travailler dans un call center a été une expérience déterminante pour Edéou Rosemonde Bayoulou, marquant ses débuts dans le monde professionnel.

Cette expérience lui a non seulement permis de développer des compétences en communication et en gestion de la relation client, mais aussi de forger sa résilience et sa capacité à faire face à des situations parfois difficiles. « Travailler dans un environnement où l’on rencontre tout type de clients a été un défi, mais également une belle opportunité pour développer ma compréhension approfondie des besoins et des attentes des clients, ainsi que pour perfectionner mes compétences en résolution de problèmes et en gestion du stress » a -t-elle dit.

L’expérience acquise dans ce call center a sans aucun doute contribué à préparer Edéou Rosemonde Bayoulou pour la suite de sa carrière, en lui fournissant une base solide de compétences interpersonnelles et professionnelles sur laquelle elle a pu construire et évoluer.

« Après cette expérience j’ai mis une pause, pour ensuite repartir sur le terrain afin d’avoir une approche physique avec les clients. J’ai alors commencé par un stage dans une agence immobilière pour y être plus tard chef d’équipe commercial, une opportunité de diriger une équipe pour la première fois dans ma carrière. Grâce à mes compétences et à mon dévouement, j’ai brillamment réussi dans ce rôle, ce qui m’a valu les félicitations des membres de l’administration. » a-t-elle souligné. Il y a eu beaucoup de challenges et d’obstacles qu’elle a dû surmonter dans son parcours mais qui se sont avérés très enrichissants et formateurs au final.

« Vouloir toucher à tout peut-être contraignant »

Edéou Rosemonde Bayoulou a jusque-là beaucoup de mal à se définir au regard de son parcours diversifié. « En dépit de mes compétences en marketing digital, j’ai longtemps réprimé mon affection pour les sciences humaines et la psychologie en me contentant de lire des ouvrages dans ce domaine. De nature altruiste et dotée d’un sens de l’écoute, j’ai ressenti le besoin de trouver un domaine où je pourrais exploiter ces qualités pour aider autrui, tout en nourrissant mon amour pour les sciences humaines. C’est ainsi que je me suis inscrite à l’Académie CFC pour une certification en tant que coache formatrice et conférencière. » nous-informe-t-elle.

L’envie de vouloir toucher à plusieurs choses à la fois peut être contraignante mais aussi challengeante selon elle. Edéou Rosemonde Bayoulou avoue que vouloir toucher à tout lui a rendu les choses parfois difficiles. « Trouver ma voie a été difficile en raison de mon désir de jongler avec plusieurs activités en même temps. Aujourd’hui, j’ai enfin trouvé un équilibre qui me convient », souligne-t-elle.

Comme perspective, la professionnelle de marketing digital et du community management dans une entreprise, ambitionne se diriger vers le coaching. Elle projette ainsi suivre des cours en psychologie pour approfondir ses compétences. « Je prévois de m’immerger dans le domaine du coaching tout en continuant à m’investir dans le community management. » a-t-elle conclu.

Un domaine ouvert à tout le monde

En dépit du fait que les femmes ne soient pas très présentes dans ce métier, il y a beaucoup d’amélioration chaque année. « Ce n’est pas toujours évident d’être très souvent minoritaires au milieu des hommes mais en général ils sont bienveillants et nous accompagnent. Il est néanmoins essentiel que chacun comprenne que dans ce métier comme dans tous les métiers d’ailleurs, il ne faut pas mettre en avant le genre. Ce qui compte avant tout, c’est d’apporter sa compétence, de favoriser l’esprit d’équipe et de travailler ensemble vers des objectifs communs. »

Elle suggère aux femmes peu importe la carrière qu’elles souhaitent embrasser de ne pas avoir peur et de se laisser guider par leurs instincts et leurs passions. Le community management est pour elle, un domaine ouvert à tous.

La jeune dame souligne l’accessibilité du métier, mais que pour aspirer à l’excellence il est très important de se former. Elle reconnaît la valeur d’apprendre sur le tas, mais en plus de la formation, intégrer une communauté avec qui vous partagez les mêmes réalités permettra de gagner en temps et en énergie.

Farida Thiombiano
Lefaso.net