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Entrepreneuriat au Burkina Faso : Des jeunes qui osent !

vendredi 6 juillet 2018, par Pascal YE

À l’occasion de la 13e édition des Journées de l’entreprenariat burkinabè (JEB) qui se déroule du 5 au 7 juillet 2018, nous avons rencontré d’anciens lauréats des JEB, qui aujourd’hui sont des modèles de réussite. Lisez plutôt !

Souleymane Yougbaré, pisciculteur à Bagré dans le Centre-Est

Mon entreprise s’appelle « Aquapro Wendtoin Noura ». J’ai débuté mes activités en 2012. Et en 2013, j’ai reçu un prix aux Journées de l’entreprenariat burkinabè. Les fonds que j’ai reçus (5 millions de F CFA) m’ont permis d’élargir mes activités. Aujourd’hui mon chiffre d’affaires moyen tourne autour de 6,5 millions de F CFA. Nous avons quatre volets d’activités dans l’entreprise.

Le premier volet, c’est la production de semences piscicoles pour nos propres besoins, mais aussi pour les autres pisciculteurs. L’Etat également achète nos alevins pour l’empoissonnement des barrages et des lacs. Le deuxième volet, c’est le grossissement des poissons pour la commercialisation. Le troisième volet concerne la formation, notamment des promoteurs privés. Nous confectionnons aussi des étangs et des bassins piscicoles et l’accompagnement technique.

Et le dernier volet concerne la pêche sportive qui sera lancée bientôt. Tout particulier pourra venir pêcher le poisson par plaisir. Les perspectives l’entreprise, c’est de dynamiser nos activités, produire en quantité et en qualité les semences piscicoles. Mon souhait, c’est aussi la mise en place d’une écloserie pour la reproduction artificielle des poissons.

Maimouna Sawadogo, présidente de l’Association des veuves et orphelins de Bittou, transformatrice de manioc

L’Association des veuves et des orphelins de Bittou compte 130 veuves et 600 orphelins. Nous transformons le manioc en produits dérivés comme l’attiéké frais et séché, le placali, le gari, l’amidon, le tapioca, la farine de manioc séché. Ces produits sont expédiés à Koupéla, Ouagadougou, Cinkansé et à Tenkodogo. Le manioc que nous utilisons est produit à Bittou.

Les producteurs en produisent en grande quantité et c’est sur place que nous l’achetons et le transformons. Aujourd’hui, nous avons un chiffre d’affaires de 10 millions de F CFA. Et grâce à cette activité les veuves arrivent à subvenir à leurs besoins. En 2013, nous avons été lauréat des JEB. L’argent reçu nous a permis d’acheter un broyeur et du matériel pour la transformation du manioc. C’est pourquoi nous saluons cette initiative de la Maison de l’entreprise et souhaitons qu’elle continue d’accompagner les petites entreprises pour booster leurs activités.

Téwindé Kabré, transformatrice à Kaya (Centre-Nord)

Je suis transformatrice de produits forestiers non-ligneux en sirop, en jus et en granulé. Je fais aussi de la poudre de moringa et de la citronnelle séchée. Parlant des jus, nous avons le pain de singe, le détarium (Kaga en mooré), le jujube, la liane, du tamarin, du moringa mélangé au tamarin, du raisin local, du gingembre et du bissap. Nous avons aussi du jus sans sucre pour ceux qui n’en consomment pas. Nos produits sont naturels, sans additifs, ni conservateur.

Nous promouvons la consommation du bio. En dehors du bissap et du gingembre qui sont cultivés, tous les autres jus sont issus de fruits qui proviennent des arbres de la forêt burkinabè, donc c’est bio. La compétition des plans d’affaires organisée par la Maison de l’entreprise à laquelle j’ai participé en 2016 m’a vraiment propulsée. Je n’étais pas connue et grâce à cette compétition, je suis un peu plus connue. Et avec l’argent que j’ai eu, j’ai pu acheter du matériel pour améliorer ma production. Il y a certains matériels que je n’avais pas et qui rendait la production difficile.

Avec cette opportunité, j’ai donc pu acquérir du matériel. Mon activité me permet de me nourrir et de subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. Mon chiffre d’affaires moyen est d’un million de F CFA, parce que j’ai passé deux ans dans la maladie, ce qui a ralenti mes activités. Mais mon ambition, c’est de mieux faire connaitre mes produits. Pour le moment, on peut les trouver dans certaines provinces.

Ma prière aujourd’hui, c’est d’améliorer le conditionnement de mes jus et que les années à venir, mon entreprise soit connue au Burkina et dans les pays de la sous-région.

Estelle Sawadogo, promotrice de Noomtond (fabrication de biscuits)

Mon entreprise s’appelle Noomtond. Nous avons ouvert en 2016, mais c’est depuis 2017 que nous sommes réellement en activité. Nous faisons la production de biscuits à base de farine de maïs et de farine de manioc. Ce sont des biscuits 100% farine locale qui ne contiennent de blé. Ce sont des ingrédients naturels. Je veux faire la promotion des farines locales, parce que le blé n’est pas cultivé au Burkina, donc j’ai décidé de faire des biscuits à base de farines de notre pays. Depuis deux ans maintenant que nous avons débuté, nous arrivons à positionner le produit, notamment en province. Et nous pensons que dans les années à venir, l’entreprise va s’agrandir.

Propos recueillis par Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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