Classes engorgées, insuffisance de moyens logistiques dans les établissements publics de Ouagadougou, etc. Le 15 novembre, c’est ce climat qu’a décrit l’Association des Elèves du Secondaire de Ouagadougou (AESO) qui menace de muscler ses méthodes de lutte pour se faire entendre.
Les élèves des lycées publics de la ville de Ouagadougou souffrent le martyre à entendre le président de l’AESO, Dramane Sankara. Et pour cause, ils font face à nombre de préoccupations dont le manque d’infrastructures qui fait que les établissements secondaires publics ne représentent plus qu’une infime partie de l’ensemble des établissements de la ville-environ 1% assurent-ils.
Et comme les établissements privés ne sont pas accessibles à tous les parents, les classes dans le public sont surchargées. « Ils y a des lycées où vous pouvez avoir pas moins de 170 élèves en sixième ; les élèves sont assis à cinq par table, et bien entendu, il n’y a pas de rangées pour permettre aux enseignants d’y circuler… » À cela s’ajoute l’insuffisance des bibliothèques et des laboratoires fonctionnels. Quant aux cantines, elles n’excèderaient pas trois mois de fonctionnement dans les établissements où elles existent.
Que faire après le BEP ?
Au nombre des commodités nécessaires à leurs études, les élèves voudraient bien qu’on l’on mette des lignes spéciales de bus à leur disposition d’autant que l’abonnement à la Société des Transports en commun de Ouagadougou(SOTRACO) coûte cher. Sur le plan scolaire stricto sensu, l’organisation des élèves de Ouagadougou, déplore « l’absence de Baccalauréat Professionnel en Structure Métallique au Lycée Professionnel Régional du Centre(LPRC) qui emmène les élèves qui y sont orientés à se retrouver sans la moindre perspective après le Brevet d’Etudes Professionnel. »
Un comité mis en place pour trouver une solution à ce problème dit avoir soumis le problème à des responsables du Ministère de l’Education Nationale sans résultats.
À toutes ces préoccupations structurelles et conjoncturelles, les élèves exigent qu’un début de solutions soit mises en œuvre. Sans quoi « une marche-meeting n’est pas à exclure » promettent-ils.