Des scolaires, cent cinquante environ, venus de grandes écoles, instituts et lycées de Ouagadougou ont visité, ce lundi 19 décembre 2017, les différents services et locaux du Médiateur du Faso. Cette visite guidée suivie d’un entretien avec le médiateur, Saran Sérémé, avait pour objectif de faire sinon de mieux faire connaitre l’institution.
En cette matinée du lundi 19 décembre, et sur initiative de l’Association pour la solidarité et le développement des jeunes (ASDJ), des scolaires de la ville de Ouagadougou ont, lors d’une visite guidée, parcouru successivement la division courrier et accueil, la salle de documentation et archives ainsi que le pool secrétariat du médiateur du Faso. A ces différents endroits un briefing leur a été fait aussi bien sur le fonctionnement et la responsabilité des services, que sur les personnes assignées à ces postes.
Après donc cette étape de visite guidée, les scolaires ont eu un entretien avec Mme le médiateur du Faso. Au cours duquel entretien des zones d’ombre notamment sur la création, les missions, les attributions, et le fonctionnement de l’institution, ont trouvé éclaircissement. Aussi, de la conjoncture actuelle dans le milieu scolaire et universitaire, les scolaires ont voulu savoir quel peut être le rôle du Médiateur du Faso après l’exécutif, le judiciaire et le législatif, dans la résolution d’une telle crise. Et pour cette dernière interrogation, il est ressorti des réponses de la délégation du médiateur que l’institution travaille en sourdine compte tenu de « la délicatesse » du problème. Travailler en sourdine, à entendre la délégation, est le propre de l’institution ; de cette manière d’agir bon nombre de problèmes ont pu être solutionnés.
« Cette visite démontre qu’il se développe en eux, l’esprit du civisme et de la citoyenneté », soutient Saran Sérémé, parlant des scolaires venus connaitre l’institution dans son ensemble. Elle a également profité de l’occasion pour, interpeller le corps professoral et les apprenants quant à la bonté et à la justesse de défendre son droit mais aussi sur la nécessité de savoir à un moment donné, mettre ses devoirs en avant. Présentant du même coup l’institution comme « le défenseur et l’avocat des citoyens », une invite est faite à toute personne désireuse de mieux connaitre la maison.
Pour Ernest Lankoandé, président national de l’association, la visite s’inscrit dans le cadre d’un programme dénommé ‘’citoyen dans la cité’’, pensé par un ensemble d’Organisations de la société civile (OSC) et vise à donner plus de visibilité aux différentes institutions qui seraient méconnues du grand public.
A la fin de cette journée passée dans les locaux du Médiateur du Faso, Joëlle Agbissi, étudiante en master I, droit des affaires, à l’Université Privé de Ouagadougou, retient que le Médiateur du Faso est une institution indépendante de toute autre institution, pouvant s’autosaisir pour la résolution de certaines questions. Pour Soumaïda Rouamba, étudiant en master et membre de l’association, de tous les services visités, c’est celui des archives et de la documentation qui a le plus retenu son attention. Et de sa compréhension des explications, l’institution est créée pour pacifier la nation, apaiser les tensions et les conflits.
Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net
En encadré
Le Médiateur du Faso, créé en 1994 puis consacré par la constitution en 2012, est chargé d’aider à résoudre les litiges entre les citoyens et l’administration. Toute personne physique quelles que soient sa nationalité, sa classe sociale, peut avoir recours au Médiateur du Faso. C’est une institution qui peut s’autosaisir de toute question relevant de sa compétence, lorsqu’il constate qu’un dysfonctionnement d’un organisme public peut léser des citoyens. Le médiateur du Faso règle au cas par cas les réclamations qui lui sont soumises et peut éventuellement proposer des réformes.