Le vendredi 18 novembre 2016 a eu lieu à Ouagadougou la Projection-Débat du film « Moolaadé » de Ousmane SEMBENE. Un film qui traite des violences et des violations que subissent les enfants en Afrique. Cette activité s’inscrit dans le cadre du salon international de l’enfant et de l’adolescent.
« Moolaadé », c’est le titre du film de Ousmane SEMBENE, qui a été réalisé en 2003. Le film parle de l’excision, un sujet brulant de l’actualité qui montre des enfants, c’est-à-dire de petites filles, refusant de se faire exciser et de se mettre sous la protection de Collé ARDO, actrice principale du film. Elle interdit la mutilation de sa fille unique du nom de Amsatou et recueille quatre petites filles en invoquant auprès des exciseuses de son village le droit d’asile, le Moolaadé. Celle-ci se révolte et va lutter contre l’ancestrale tradition de l’ablation du clitoris des jeunes filles à l’âge de sept ans, quelques fois plus jeunes.
A travers ce film, le réalisateur met en scène deux millions de petites filles qui se font exciser dans le monde, Moolaadé sonne l’urgence d’une prise de conscience pour atteindre zéro pour cent d’enfants souffrant de la violence dans le monde.
La présidente de l’association pour le bien- être de l’enfant et de l’adolescent et promotrice dudit salon, madame Alice DIARRA a indiqué que « Après ce film, nous sommes tous interpellés sur la lutte contre la mutilation génitale de la jeune fille, chacun à son niveau, doit faire des efforts pour accorder à la femme et à la jeune fille la place qu’il leur faut, même si le travail qui reste est énorme ».
Pour celle-ci également, l’excision de la jeune fille constitue l’une des pires violences parce qu’elle met à rude épreuve son état psycho-mental. Par ailleurs, elle invite tout le monde à faire de la lutte contre la mutilation génitale de la femme, son propre combat.
Madame Sika KABORE, épouse du Président du Faso est l’initiatrice de la projection. Pour elle, c’est une occasion de sensibiliser les autorités, les députés, les ambassadeurs, les parents et toutes les personnes concernées sur la violence faite aux enfants. Madame KABORE a aussi souligné que le choix du film est lié au thème de ce salon qui est : « la protection de l’enfant et bonne gouvernance : enjeux et défis ». En effet, c’est un thème qui a permis d’évoquer la question de la violence faite à l’enfant, de l’épanouissement de l’enfant et de son bien-être en famille.
Le salon international de l’enfant et de l’adolescent se tient tous les deux ans avec plusieurs activités qui s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre la violence faite aux enfants.