Une trentaine d’enfants et de jeunes ont mis à profit leurs vacances en suivant une formation d’initiation en codage et en programmation initiée par le centre KeoLID dans le cadre de son programme dénommé « Faso Futur Geeks ». Débutée le 10 juillet 2017, la formation a pris fin ce lundi 24 juillet par une cérémonie de remise d’attestations aux apprenants.
A 10 ans et demi, le petit Sanou Alan, bientôt élève en classe de 6e, a déjà créé un jeu flash qui consiste à dégommer des chauves-souris qui tombent du ciel. Même s’il ne l’a pas encore baptisé, le projet est tout à fait génial pour quelqu’un de son âge. A l’instar d’Alan, ce sont une quinzaine d’enfants dont l’âge est compris entre 7 et 12 ans qui ont été initiés à Scratch, un langage de programmation très intuitif. La formation a également permis aux plus grands, de 14 à 24 ans, de se familiariser avec l’environnement de programmation TechRocket. Trois séances de trois heures par semaine ont permis donc aux apprenants de déconstruire le mythe qui entoure la programmation informatique. Et c’est l’objectif visé ici par le Centre KeoLID, initiateur de cette formation tenue dans le cadre de la 1re édition du « Faso Futur Geeks ».
Selon Halidou Ouédraogo, l’un des formateurs, la programmation est juste un agencement de codes qui aboutit à un résultat. « Il faut aller pas à pas », a-t-il expliqué. A l’en croire, les plus jeunes avaient un niveau excellent lors de la formation car l’outil « Scratch » adapté à leur environnement de développement est un langage de programmation graphique qui facilite la création d’histoires, de dessins animés, de jeux, de musiques. Par contre, « les plus âgés avaient des difficultés à s’accommoder des différents langages et syntaxes », a noté le formateur. Notons cependant, que les apprenants ont appris à coder, ce qui demande un certain niveau de connaissance en mathématiques. Ce bagage leur était donc nécessaire pour comprendre la programmation avec des langages tels que python, Java, HTML, etc.
« Je rêve de voir beaucoup plus de sites web, plus d’applications Android et iOS, et je sais que c’est possible », tel est le vœu du directeur général de AvePlus, Lassane Ouédraogo, convaincu que l’avenir du numérique se trouve à la base. A l’en croire, il est possible au Burkina Faso d’être un acteur important de la révolution numérique en cours à l’instar du Rwanda qui a investi énormément dans le domaine. D’ailleurs l’un des plus grands incubateurs du continent du nom de kLab se trouve à Kigali, la capitale rwandaise.
En attendant, KeoLID ambitionne institutionnaliser cette formation afin d’occuper plus utilement les plus jeunes pendant les vacances. Le centre compte également poursuivre l’initiative pendant l’année scolaire, les jeudis et les samedis. En espérant un jour que la formation soit subventionnée, Lassane Ouédraogo a indiqué qu’elle coûte 50 000 F CFA.
Pour mémoire, KeoLID a été officiellement lancé le 9 février 2017. Il comprend un centre de formation qualifiante pour les étudiants et les professionnels de l’industrie numérique, un centre d’incubation pour accompagner les porteurs de projets novateurs et un laboratoire d’expertises et de solutions technologiques dédié à la réalisation de projets innovants, en collaboration avec les partenaires publics et privés. Il appartient au groupe AvePLUS.