L’alphabétisation des jeunes filles est primordiale pour le développement de notre société. Dans les établissements scolaires, malgré les difficultés auxquelles elles sont confrontées, les jeunes filles se démarquent de plus en plus positivement. C’est ce que pense Imelda Sawadogo, élève au lycée en classe terminale. Il faut alors encourager les filles, selon elle.
Pendant plusieurs années, dans notre communauté, l’éducation et la formation des jeunes filles ont fait l’objet de plusieurs débats. Cette question suscite l’attention de plusieurs organisations qui œuvrent à promouvoir et à encourager la scolarisation des filles. En effet, plus qu’un “effet de mode”, l’éducation des jeunes filles est en réalité un moyen d’assurer leur épanouissement personnel et de leur permettre de contribuer au développement socio-économique du Burkina Faso.
Dans les différents établissements scolaires, on remarque avec admiration que des jeunes filles occupent la première place dans leurs classes. Au delà de ces performances scolaires, l’alphabétisation leur permet d’apprendre à se responsabiliser. A titre illustratif, plusieurs d’entre elles sont des responsables de leurs classes et des organisations scolaires, assurant ce rôle avec brio. « L’expérience d’être responsable de ma classe pendant un certain temps m’a permis de comprendre que j’ai la possibilité de prendre des décisions importantes. Cela m’a également permis de développer ma sociabilité », confie Farida Ba, élève en classe de terminale A au lycée Bogodogo.
Les jeunes filles ont par ailleurs développé de nos jours des mécanismes pour mieux exceller dans leurs études et elles se donnent les moyens pour y arriver. Il faut dire que cela ne passe pas inaperçu au regard des bons résultats qu’elles obtiennent. « Pour moi, le secret d’une réussite scolaire, c’est un emploi du temps bien organisé que je me force de suivre à la lettre, ensuite il faut la confiance en soi et se convaincre que l’on peut réussir », a fait savoir Anaïs Badolo, élève en classe de terminale D.
L’éducation des filles a connu un essor remarquable au Burkina Faso par rapport aux années antérieures. Les jeunes garçons dans les établissements, conscients que les filles sont aussi capables, comme eux, de réaliser des prouesses, devraient davantage accompagner et faciliter la tâche à leurs sœurs. C’est ce que pensent d’ailleurs certains élèves. « Les femmes ont la possibilité d’occuper de grands postes dans notre société. Par exemple, nous avons des femmes ministres qui œuvrent à ce que tout aille bien dans nos sociétés », pense Jordan Sanon qui insiste sur le fait que toutes les filles ont également droit à l’instruction.
Certaines d’entre elles comme Anaïs Badolo, élève en première D, pense qu’il faut accorder davantage de bourses d’études aux filles, ensuite il faut sensibiliser les parents sur les avantages de la scolarisation des filles. Aussi, il faut former les enseignants à ce qu’il n’y ait pas de distinction entre filles et garçons.
Pour celles qui abandonnent l’école, plusieurs raisons peuvent expliquer cette situation. D’abord, elles sont très souvent confrontées à la pression sociale et aux stéréotypes sur la femme qui disent que le rôle d’une femme est uniquement de s’occuper d’un foyer. Bien qu’on ne puisse pas occulter le rôle de la femme dans un foyer, son intelligence ne doit pas se limiter à la cuisine. Les filles ont un potentiel énorme. Elles ont le pouvoir de travailler et de transformer de façon positive la société. Ces stéréotypes doivent donc être bannies afin de permettre aux filles de s’éduquer, de travailler, d’entreprendre et de s’épanouir. Il faut parrainer les filles qui désirent étudier ; il faut les encourager dans l’excellence et leur permettre de découvrir et d’approfondir leurs connaissances.