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Graphisme au Burkina : Moussa Ouédraogo et Wilfried Tiendrébéogo deux autodidactes du domaine

SOUSTITRE

samedi 24 septembre 2022, par Jack

Activité qui nécessite beaucoup de créativité et d’habileté, le graphisme est incontournable dans le monde de la communication. Au Burkina Faso, il y a de plus en plus de jeunes qui s’y intéressent. Pour la plupart, l’apprentissage s’est fait sur le tas ou à travers des formations certifiantes de courtes durées car il n’existe pas beaucoup d’écoles spécialisées dans le domaine. Nous avons rencontré deux d’entre eux qui vivent aujourd’hui de cette activité alors que rien de leur parcours scolaire ne l’avait prédit.

Moussa Ouédraogo et Wilfried Zoungrana ont un parcours académique différents de leur profession actuelle de graphiste. L’un ayant un profil de philosophe et l’autre celui de comptable, ils ont plus tard choisi de se convertir en graphistes. Selon Moussa Ouédraogo, c’est par pur hasard qu’il s’est retrouvé dans ce domaine car il n’avait pas prémédité une carrière en graphisme. « C’est une offre d’emploi qui m’a permis de découvrir le graphisme. J’ai découvert cette activité à travers une annonce où l’on était à la recherche d’un graphiste. Malheureusement je ne m’y connaissais pas. Suite à l’annonce, j’ai décidé d’utiliser une partie de mon aide FONER pour suivre une formation rapide afin d’apprendre », explique-t-il.

Wilfried Zoungrana

Après l’obtention de son baccalauréat, il s’est inscrit au département de philosophie de l’unité de formation et de recherche en sciences humaines de l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, mais se débine dès la première année en raison des retards académiques. Aujourd’hui graphiste designer spécialiste en création d’identités visuelles, il exerce cette activité depuis 2020. En plus des formations rapides, il a dû se cultiver à travers des bouquins pour mieux s’approprier les différents outils du graphisme.

Wilfried Zoungrana quant à lui a commencé l’infographie beaucoup plus tôt grâce à sa curiosité. Il est comptable de formation mais n’a pas hésité à choisir le graphisme après l’avoir découvert. « J’ai une licence en finance comptabilité mais j’ai commencé le graphisme en 2013 juste après le baccalauréat, dans la structure de communication d’un de mes grands frères à l’époque. Parallèlement, je suivais mes cours de finance comptabilité à l’université en cours du soir jusqu’à l’obtention de ma licence », a-t-il indiqué.

C’est en s’approchant des graphistes de la structure qui l’accueillait pour un stage en comptabilité que Wilfried Zoungrana se passionne pour les outils de montage d’images. Pour lui qui n’a pas fait de formation spécifique en graphisme, il a dû se donner du temps pour comprendre et maîtriser l’essentiel du travail. « Le graphisme est une passion pour moi car je crois que le talent se cultive. Quand je voyais les gens créer, transformer et monter les images, j’étais émerveillé puis je me suis donné les moyens de parvenir à faire mieux ».

Même si le métier est un peu difficile au Burkina Faso parce qu’il n’est pas payé à sa juste valeur, ces jeunes graphistes espèrent des lendemains meilleurs. « Ce sont en général les grandes enseignes qui comprennent l’importance et sollicitent nos services. Cependant ils ne sont pas représentatifs », déplore Wilfried Zoungrana.

Moussa Ouédraogo

Par ailleurs, selon lui, la concurrence dans ce domaine n’est pas significative. « Mes créations peuvent ne pas répondre aux besoins de X pendant qu’elles satisfont pleinement Y. Il ne s’agit donc pas de courir derrière la clientèle mais de pouvoir les satisfaire pour les garder. Pour cela, il faut comprendre la vision et les objectifs du client. En la matière, un infographe peu compétent peut vous retirer un marché parce qu’il est plus convainquant aux yeux du client », a-t-il précisé.

Moussa Ouédraogo pense que le métier n’est pas au niveau où il devrait être du fait qu’il n’est pas respecté : « Les gens trouvent le travail du graphiste assez cher mais quand on veut de la qualité, il faut accepter de payer le prix. Derrière chaque visuel, il y a un grand travail de réflexion et de créativité ».

A la question de savoir si les graphistes ne craignent pas la disparition de leur activité du fait de la disponibilité de plusieurs applications de design gratuites ou payantes en ligne, Moussa Ouédraogo répond que le graphiste n’est pas celui qui maîtrise uniquement les outils mais celui qui sait les utiliser au moment opportun.

Selon lui, pour se différencier auprès des consommateurs, les entreprises auront toujours besoins des graphistes. « Avec l’avancée de la technologie, de nombreux logiciels sont faciles d’utilisation mais la différence se fait sentir dans créativité, l’originalité et le respect des bases du graphisme. Je connais des personnes qui maîtrisent les différents logiciels mais le rendu laisse parfois à désirer », a-t-il conclut.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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