Le 1er octobre 2013, c’est la date officielle de la rentrée scolaire 2013-2014. Les administrations des écoles, collèges et lycées s’activent afin d’être dans le délai. Les lycées qui ont reçu notre visite, selon les affiches, un premier contact serait fait avec les élèves le 27 septembre avant la rentrée effective.
A un pas de la rentrée des classes, nous avons fait un tour dans quelques lycées de Ouagadougou. Du collège protestant au Lycée Philips Zinda Kaboré en passant par le Bogodogo et le Nelson Mandela, les tableaux d’affichage recevaient des visiteurs jusqu’à notre départ de chacun de ces lieux.
Ces affiches concernent entre autres la liste des candidats retenus, la date de la rentrée. Partant des affiches la rentrée effective des classes est prévue pour le mardi 1er octobre 2013 même si certains lycées prévoient faire une prise de contact le vendredi 27 septembre 2013 avec les élèves.
De même, les différentes administrations de lycée notamment la scolarité, le secrétariat …Etaient fréquentées pour les renseignements, les inscriptions, des rectifications et autre. Dans certains services comme celui de la surveillance générale du Nelson, les agents étaient trop pris.
Raison pour laquelle la surveillante générale n’a pas hésité à nous renvoyer en ces termes : « si le Proviseur et le censeur ne sont pas là je ne saurai parler à leur place sans autorisation. Vous voyez que nous sommes occupées pour ça (NDLR : la rentrée scolaire) alors excusez-nous monsieur ».
Même scénario au Bogodogo, et au Zinda. Au lycée Bogodogo après 1 h 40 minutes d’attente, à la dernière minute, le censeur nous a fait savoir que pour des raisons administratives, il ne saurait parler sans l’autorisation de son Proviseur qu’il venait d’accompagner pour un voyage à l’extérieur du pays. « Vous pouvez contacter d’autres lycées » a-t-il suggéré. Nous avons tout de même constaté que la rentrée administrative a lieu le 25 septembre 2013. Au Zinda, nous n’avons pas pu non plus rentrer en contact avec le proviseur.
Ce n’est qu’au Collège protestant que nous sommes entretenus avec le Censeur Frédéric Bayala.
« Nous sommes déjà assez avancés dans les préparatifs. Dans toutes les classes, nous avons déjà nos effectifs. Il reste quelques recrutements complémentaires que nous sommes en train de faire actuellement. Les emplois du temps sont déjà prêts. Et dès le 25 nous commençons les rencontres de préparation de la rentrée avec les différents enseignants » a-t-il signifié avec un air joyeux. Il a indiqué que de la 6e à la 3e la scolarité s’élève à 85 000 FCFA et à 95 000 FCFA de la classe de seconde à la classe de terminale. La tenue n’en faisant pas partie.
En termes de difficultés, M. Bayala note que la récurrence de la demande assez forte. Et de déplorer « Alors que nous n’avons assez de places pour prendre tous ces élèves-là. D’ailleurs nous avons arrêté le recrutement en pour la seconde depuis le mois d’août. Nous aimerions satisfaire les parents mais à cause du manque de salles on est limité dans notre volonté ». Et l’arrivée un peu tardive des affectés de l’Etat dont le nombre exact n’est jamais bien défini ? « Très souvent on nous affecte moins que ce que nous avons demandé et cela cause trop de problèmes avec pour justification le nombre croissant des signaleurs de la convention. Comment faire pour combler ce manque à un pas de la rentrée ? » S’est interrogé le censeur.
Il a nous a expliqué que l’augmentation de la scolarité de 10 000 FCFA est lié à la manifestation du syndicat des enseignants de 2011/2012 qui s’est soldée au relèvement du taux horaire minimum de 2000 à 2500 FCFA au niveau l’enseignement secondaire. « Tant qu’il y aura des augmentations quelque part, les frais de scolarités vont aussi augmenter sinon les promoteurs d’établissement ne fonctionneraient pas. C’est mieux que l’Etat supporte ces frais », a laissé entendre M. Frédéric Bayala. Il a souhaité « une année scolaire apaisée, non mouvementée afin que chacun récolte de bon résultats ».