« En présence des Maîtres de cette Ecole et de mes chers condisciples, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine. Je donnerai gratuits mes soins à l’indigent et n’exigerai jamais de salaire au-dessus de mon travail… », Ceci est un extrait du serment d’Hippocrate accompli par les tout nouveaux et premiers docteurs de l’Instituts supérieur des sciences de la santé (IN.S.SA) de Bobo-Dioulasso. Cet acte, suivi par l’élévation des étudiants au rang de Docteur par le Professeur Robert Tinga GUIGUEMDE a ainsi sanctionné huit années d’études au cours desquelles treize (13) de leur promotionnaire ont trébuché ou ont simplement abandonné.

C’est tout naturellement que l’on peut qualifier les 17 impétrants d’hommes et femmes vaillants et heureux. Encore plus si l’on sait que pour eux, le Président du Faso a fait le déplacement de Ouagadougou à Bobo-Dioulasso. Avec en plus une valise de projets pour le monde de la santé de la région des Hauts-Bassins dont le plus attendu est sans doute la construction d’un deuxième Centre hospitalier universitaire (CHU) à Bobo-Dioulasso.

« La première promotion de médecins, entièrement formés par l’Institut supérieur des sciences de la Santé fait la fierté de tout le Burkina et conforte notre espoir d’améliorer le niveau d’encadrement en qualité de prise en charge sanitaire. J’exprime ma reconnaissance au corps professoral, aux personnels administratifs, techniques et de soutien…) » a laissé entendre Blaise Compaoré au cours de la cérémonie de sortie de promotion dans la maison de la culture de Bobo-Dioulasso.

Un jury hétéroclite

Soixante-quatre (64) éminents enseignants du Sénégal, du Niger, du Mali, de la Belgique, de la France et bien entendu du Burkina ont constitué les différents jurys pour la soutenance des étudiants de la première promotion de l’IN.S.SA. Et c’est à l’unanimité qu’ils ont approuvé le mérite de l’Institut et de ses étudiants qui font déjà parler d’eux lors des concours d’internes. Un résultat et un sérieux dont on associe forcement l’image du directeur de l’institut, le Pr Robert Tinga GUIGUEMDE. En effet, sans local fixe de cours à ses débuts, il a trimé avec ses enseignants et étudiants dans des conditions d’études loin des meilleures. Il a fallu attendre quatre ans pour s’installer dans le site de l’Institut. Le nombre limité à 30 étudiants à l’IN.S.SA, imposé par le Général (Il est général de l’armée burkinabè) de Professeur, Robert Tinga GUIGUEMDE a permis ainsi d’aboutir à un résultat spectaculaire de 17 docteurs après 08 années d’études. En comparaison, seulement 18 des 50 étudiants de la première promotion de médecine de l’Université de Ouagadougou ont fait un parcours sans faute. Chapeau donc à l’IN.S.SA !

Ousséni BANCE

Lefaso.net