Avec une moyenne de 18,13, Christvi Elija Sawadogo, 18 ans, est la meilleure bachelière de la session 2018 au Burkina. Elève au Groupe scolaire Saint-Viateur de Ouagadougou, elle a obtenu ce résultat grâce, dit-elle, à sa foi en Dieu et sa rigueur au travail.
Appelée affectueusement par ses amis « madame pasteure » parce qu’elle prie trop et est « gâcheuse d’ambiance » ; parce que s’acharnant également trop sur le travail, Christvi Elija Sawadogo a vu ses efforts portés des fruits. Elève au Groupe scolaire Saint-Viateur de Ouagadougou, la jeune adulte (18 ans) a obtenu une moyenne de 18,13 et est la meilleure bachelière, session 2018, sur le plan national. « C’est surtout une reconnaissance à Dieu, une grande joie et aussi une surprise parce que je ne m’attendais pas à être la première sur le plan national. Je priais toujours pour avoir 18 de moyenne au Bac mais de là à être première sur le plan national, je ne m’y attendais pas vraiment », avoue-t-elle.
Notes obtenues
Pour avoir une telle moyenne en série D, Christvi Sawadogo a brillé dans toutes les matières :15/20 en Français, 18/20 en Mathématiques, 19/20 en PC (Physique Chimie), 19/20 SVT (Sciences de la vie et de la terre), 19/20 en Histoire-géographie, 19/20 en Anglais et 17/20 en Philosophie. Des notes dont elle est fière. Même si elle avait déjà eu 17/20 comme moyenne générale en classe, ce résultat au Bac reste toujours une surprise, a-t-elle relevé.
Toutefois, il faut reconnaitre que les résultats de Christvi Elija Sawadogo ne sont pas loin de son parcours scolaire. C’est une élève qui a eu un parcours exceptionnel de la classe de 6e à la Terminale. Selon elle, après le premier cycle où elle a obtenu des moyennes en deçà de 15/20, elle a enchaîné des moyennes allant de 16 à 17/20 jusqu’ à la classe de Terminale. Christvi Sawadogo n’est pas seulement meilleure à l’école, elle l’est aussi dans la vie courante, à travers sa personnalité. Elle se caractérise en effet par son humilité, sa simplicité et sa sympathie. A l’écouter parler avec sa voix douce, l’on souhaiterait l’entendre tous les jours.
Méthode de travail
Faire un tel parcours et être meilleure bachelière sur le plan national nécessite une méthode de travail. Quel est donc le secret de Christvi ? « Dire que c’est un secret, ça ne l’ait pas vraiment, parce que pour moi, c’est d’abord la prière et ensuite le travail », a-t-elle confié, avant de poursuivre : « Il faut tout mettre entre les mains de Dieu et il l’a dit dans Mathieu 7,7 : ‘Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira’ ». Donc il faut prier et travailler, car Dieu est celui qui est capable de toute chose, souligne-t-elle.
Parlant concrètement de méthode de travail, « moi je préférais plus le travail personnel mais j’alternais souvent avec le travail en groupe », confie Christvi. Car, dit-elle, il faut savoir alterner les deux en fonction des circonstances, parce que l’on n’a jamais le monopole du savoir. « J’aime beaucoup échanger et partager ce que je sais avec les autres et aussi avoir leur avis, cela comptait pour moi. A cela s’ajoute le fait que je suis une élève qui aimait aussi poser beaucoup de questions aux professeurs, un fait qui m’a permis de toujours m’améliorer et de mieux comprendre mes cours », a-t-elle ajouté.
Intéressée par le développement et l’avenir de son pays, Christvi Sawadogo compte poursuivre ses études en Economie du développement à l’Université de la Sorbonne à Paris (en France). Même si son entourage lui avait conseillé de faire la médecine, la meilleure bachelière a trouvé que ce n’était pas son choix de rêve et cela ne la caractérisait pas.
Pour elle, son rêve, c’est de pouvoir échanger avec les autres, communiquer, voyager et voir ce qui ne va pas afin d’apporter des solutions. Et pour ce faire, c’est l’Economie qui est le choix d’études le mieux adapté, pense Christvi Sawadogo. « C’est donc pour cela que j’ai décidé d’étudier l’Economie du développement, parce que, si je finis ma formation, je souhaiterais revenir, créer une banque et élargir les prêts au niveau de l’agriculture et de l’élevage », confie la jeune fille.
Selon elle, il n’y a pas assez de prêts dans ces domaines, pour que l’on puisse avoir un haut rendement. Donc il faut élargir l’horizon des prêts afin de permettre au secteur de se développer, à l’en croire. Très fier de sa fille, Etienne Sawadogo souhaite qu’elle puisse toujours rester attachée à Dieu et que tous ses projets se réalisent pour qu’en retour, elle puisse être utile à son pays.