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Mode : Le styliste Saint Laurent sur les traces de François 1er

SOUSTITRE

dimanche 23 juin 2019, par Jack

À l’état civil, il se nomme Laurent Yaméogo. Mais il est plus connu dans le monde de la mode sous le pseudonyme de « Saint Laurent ». Né en Côte d’Ivoire le 10 août 1979, il est aujourd’hui le directeur artistique attitré du célèbre créateur de mode François 1er.

Laurent Yaméogo dit « Saint Laurent » est le directeur artistique de la marque François 1er. Saint Laurent, un nom qui fait penser au couturier français Yves Saint-Laurent. Pourtant, ce surnom n’est pas un hommage au célèbre couturier. En effet, Saint Laurent est un pseudonyme qu’on lui a plaqué. « On avait un grin où on prenait le thé. C’était au moment où les habits trafiqués de la marque Yves Saint-Laurent étaient sur le marché. J’ai donné 1 000 FCFA à un ami pour qu’il m’achète une ceinture de la marque... », se souvient Saint Laurent.

Mais à sa grande surprise, son ami lui acheta une ceinture d’une autre marque. « Mécontent, je lui ai demandé : ‘‘Tu n’as pas eu le saint ?’’ Et depuis ce jour, mes amis ont commencé à m’appeler ‘‘Saint’’, accompagné de mon prénom Laurent. Ce qui donne Saint Laurent ». C’est à 15 ans qu’il opte pour la couture en Côte d’Ivoire. Ne voulant plus de l’école, il se tourne vers la mode. « Je n’ai pas aimé l’école, je ne m’y plaisais pas vraiment … ».

Son père prend la décision de l’insérer dans la vie professionnelle. Il fait le choix de la mécanique pour son fils. Mais Laurent s’y oppose catégoriquement. « Je pensais que je n’allais pas avoir la force de soulever des fers. Je trouvais que ce n’était pas clean (propre). Je voulais être toujours propre, donc j’ai choisi la mode ». Laurent aimait la propreté et le style vestimentaire des couturiers. Le choix du fils fait, son père lui accorde alors sa bénédiction.

Une affaire de famille

Laurent Yaméogo est de la même famille que le styliste François 1er. En effet, il est le neveu de ce dernier. « C’est le petit-frère de mon papa. C’est mon papa qui l’a emmené en Côte d’Ivoire pour travailler dans les plantations ». Et c’est là-bas aussi que le virus de la mode a pris François 1er. Mais ce lien de sang n’intervient pas dans le travail des deux hommes. Il est mis sur le même pied d’égalité que les autres. « Avec lui, il n’y a aucun favoritisme ».

Laurent considère néanmoins que sa « lumière », comme il aime bien l’appeler, lui a beaucoup appris. Et cela, depuis le début de leur collaboration en 2006. « Avec lui, c’est comme si j’avais fait de grandes études de mode. J’utilise des appareils sophistiqués, des ciseaux de coupe que je pensais ne jamais voir. Il m’a montré la scène ».

Le spécialiste des vestes prêt-à-porter

Saint Laurent est connu pour confectionner des vestes avec le Faso dan fani. Certes, il conçoit des chemises et des pantalons, mais il a un penchant pour les vestes d’hommes. Et le déclic est venu après un défilé de mode du styliste ivoirien Ciss St Moïse. « J’ai aimé Ciss Saint Moïse, c’est mon idole. J’aimais ses collections ; ses vestes sont tellement bien structurées ». C’est à partir de là que le directeur artistique décida de se spécialiser dans les vestes pour hommes. « Je me suis dit qu’il fallait que j’apprenne à faire la veste ». Selon ses dires, la veste est la tenue de prédilection pour être « élégant et avoir du charisme ».

Des hauts et des bas

Durant son apprentissage, Saint Laurent a dû surmonter certaines épreuves. Dès son arrivée au Burkina en 1998, il a eu du mal à s’adapter. « Un enfant qui a grandi dans les provinces et qui se retrouve en ville, c’est compliqué ». En outre, il traverse une période de difficultés financières. Mais passionné et déterminé, il reste au Burkina pour continuer à se perfectionner pendant neuf ans. « Ces épreuves m’ont aidé à m’endurcir. Cela fait partie de mon histoire ».

Aujourd’hui, le directeur artistique subvient aisément à ses besoins et à ceux de sa famille. « Mes parents peuvent compter sur moi financièrement ». Il pense aussi à ses projets futurs. « Je suis un visionnaire comme François. Je veux voyager, faire des formations, des expositions, apprendre des autres, être pourquoi pas plus excellent que lui ». Laurent Yaméogo invite les acteurs du monde de la mode à plus de sérieux dans le travail. Selon lui, la mode au Burkina est vaste et mérite d’être explorée.

Samirah BATIONO (stagiaire)
Lefaso.net

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